Psycho-Thérapeute Biarritz

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Dossier : Le Pervers Narcissique


1 - Profil du pervers narcissique.


Bien que la formule ait tendance à se vulgariser, Il est néanmoins important de faire le distinguo sur cette véritable pathologie d’une toxicité infernale pour ceux qui en sont les victimes.


Ruses, stratégies et tactiques des pervers narcissiques
Le pervers a en général beaucoup d’imagination, et il est difficile de recenser, ici, les milliers de ruses et tactiques, dont il dispose dans son arsenal. Néanmoins en voici quelques-unes.

Séduction, jeu sur les apparences
Contrairement au pervers de caractère, qui irrite son entourage par ses revendications et nie radicalement l’autre, le pervers narcissique, lui, réussit à créer un élan positif envers lui. Comme toute personne manipulatrice, il sait se rendre aimable.

Il change de masque suivant les besoins, tantôt séducteur paré de toutes les qualités, tantôt victime faible et innocente. Il a un souci scrupuleux des apparences, donnant le plus souvent l’image, valorisante pour son ego, d’une personne parfaite, image qui cache son absence d’émotion, d’amour, de sincérité et d’intérêt pour tout ce qui n’est pas lui. Il ne s'intéresse pas à la réalité, tout est pour lui jeu d'apparences et de manipulation de l'autre. Il excelle à susciter, amplifier et faire alterner chez l'autre regrets et peurs.

Dissimulation.
Le pervers agit à l’abri des regards. Les maltraitances sont rarement sous le feu des projecteurs, mais plutôt perpétrées dans le secret des alcôves. Les pervers sont les professionnels de la double vie et de la double personnalité.

Mimétisme.
Ce sont de véritables caméléons, aptes à mimer les attitudes et les paroles de son interlocuteur pour susciter chez lui l'illusion d'un accord parfait, d'une entente exceptionnelle qui ne cesse de s'approfondir. Le mimétisme est d’ailleurs l'une des techniques employée par la Programmation Neuro-Linguistique.

Diviser, cloisonner ses relations.
Par prudence, il divisera et cloisonnera ses relations, afin qu’on ne puisse pas recouper ses mensonges ou que ses victimes ne risquent pas de se s'allier contre lui. Sa technique, dans ce domaine, finit par être magistrale.

Vous encenser pour mieux vous couler.
Il commence par vous encenser. Vous êtes le meilleur, le plus doué, le plus cultivé Personne d'autre que vous ne compte pour lui (il n'hésite d'ailleurs pas à dire la même chose successivement à plusieurs personnes). Ces éloges et ces protestations d'attachement lui permettent de mieux « vous couler » ensuite en jouant sur l'effet de surprise, et de vous atteindre d'autant plus que vous ne vous attendiez pas à l'attaque et qu'il a en outre pris soin de choisir précisément le moment où vous pouviez le moins vous y attendre.

Se valoriser sans cesse et dévaloriser l’autre.
Les narcisses cherchent à évoluer sous les feux de la rampe, à choisir des situations où d'autres pourront les admirer. Ils veulent capter l'attention de leurs semblables qu'ils considèrent, par ailleurs, comme de simples faire-valoir, victimes potentielles qu’ils n'hésiteront pas à critiquer en public, souvent insidieusement.

Le principe d’autorité.
Il utilise son pouvoir de séduction, ses talents de comédien, son apparence de sérieux, toutes les facettes de ses « personnalités » pour s'imposer. Il aime arrêter toute discussion par quelque phrase définitive, utilisant le principe d’autorité : «Je suis malade !», ou bien «Tu te rends compte de ce que tu me demandes !», «Je ne peux pas discuter avec toi pour l’instant, tu vois bien que je suis pris». «Laisse-moi.»

L’induction (suggérer l’idée à l’autre)
La grande force du pervers narcissique est l'art de l'induction.
Il s'applique à provoquer chez l'autre des sentiments, des réactions, des actes, ou, au contraire, à les inhiber. Il fonctionne en quelque sorte comme un magicien maléfique, un hypnotiseur abusif, utilisant successivement injonctions et séduction. Evitant d'exprimer à l'autre ce qu'il pense, de l'éclairer sur ses intentions, il procède par allusion, sans jamais se compromettre. Pour mieux duper, il suscite chez l'autre un intérêt pour ce qui va faire l'objet de la duperie, qu'il va rendre aussi alléchant que possible sans jamais en parler ouvertement. Etalant connaissances, savoir, certitudes, il va pousser l'autre à vouloir en savoir plus, à convoiter l’objet en question et à exprimer son désir de se l’approprier.

Il procède de la même façon s’il a l'intention a priori de refuser quelque chose. L'autre, qui n'avait pas l'idée de demander quoi que ce soit, va se sentir pris à contre-pied sans savoir exactement pourquoi : il se promettra alors de ne jamais demander quelque chose, il doutera de sa propre honnêteté, ou même se sentira suspect, entrant inconsciemment dans le jeu du pervers narcissique. Ce dernier, pour prendre l'ascendant sur sa « victime », assortira volontiers son discours d'un message moralisateur et s'affichera comme un être « noble et pur », contraignant l'autre qui ne veut pas être repoussé à s'identifier à cette morale, que cela soit dans l’acceptation ou le refus de la chose suggérée.

Faisant parler le pervers narcissique, Alberto Eiguer écrit : «Il faudrait que vous agissiez de sorte qu'il ne reste aucun doute que vous êtes moi... et que tout ce que vous faites, dites ou éprouvez, confirme que je suis le seul, moi, le plus grand et cela même au prix de votre propre disqualification». On touche ici au fondement de l'induction narcissique.


Contradictions ou contradictions apparentes.
Un jour, relâchant sa vigilance, content et fier de son coup, le pervers narcissique pourra même se vanter auprès de tiers auxquels il prête ses propres pensées, de son succès, l'autre l'avait mérité, puisqu’il «n'avait qu'à ne pas être si bête et si naïf».

Mais même quand les contradictions de son comportement éclatent semant alors le doute sur sa personnalité, ses intentions ou sa sincérité, il parvient le plus souvent à rattraper ses erreurs et à restaurer la belle image de lui-même qu'il a laissée se fissurer par manque de prudence. Il affirmera alors, par exemple, qu’il a plaisanté et qu’il ne cherchait qu’à tester son interlocuteur.

La plupart du temps, on lui pardonnera malgré tout, parce qu'il sait se rendre sympathique et surtout parce qu’il a toujours une explication pour justifier un comportement soudain contradictoire. L’erreur «désastreuse» sera mise sur le compte d’une faiblesse momentanée, d'une fatigue, d’un surmenage, d’une maladie. Finalement, on se dira que toute personne  «parfaite» est faillible.

Le pervers narcissique aime la controverse. Il est capable de soutenir un point de vue un jour et de défendre les idées inverses le lendemain, juste pour faire rebondir la discussion ou, délibérément, pour choquer.

Emploi de messages paradoxaux.
Le pervers narcissique se complaît dans l'ambiguïté. Par ses messages paradoxaux, doubles, obscurs, il bloque la communication et place sa victime dans l'impossibilité de fournir des réponses appropriées, puisqu'elle ne peut comprendre la situation. Elle s'épuise à trouver des solutions qui seront par définition inadaptées et rejetées par le pervers dont elle va susciter les critiques et les reproches. Complètement déroutée, elle sombrera dans l'angoisse ou la dépression.

Calomnies et insinuations.
« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! » (Beaumarchais).
Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d'y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d'allusions voilées, insidieuses. À la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation.

Il usera du pouvoir de la répétition et ne cessera pas de semer le doute sur l’honnêteté, sur les intentions de l’adversaire qu'il veut abattre s'appuyant sur la tendance humaine à croire «qu’il n’y a pas de fumée sans feu».

Fausse modestie.
Lors de l’utilisation de la technique de l’induction (voir plus haut), il se présente bien volontiers comme une personne modeste, n’osant pas proposer ses solutions ou l’objet de sa duperie (l’appât), l’objet qu’il veut soumettre à la convoitise de l’autre.

Comme un rusé paysan, il est capable parfois de se faire passer pour bête et naïf, prêchant le faux pour savoir le vrai. Un très bon moyen de guerre psychologique pour tirer les vers du nez d’une personne trop pleine de certitudes.

Confusion des limites entre soi et l'autre.
Le pervers narcissique n'établit pas de limites entre soi et l'autre. Il incorpore les qualités de l'autre, se les attribue pour pallier les faiblesses de sa véritable personnalité et se donner une apparence grandiose. Ces qualités qu'il s'approprie, il les dénie à leur véritable possesseur, cela fait partie intégrante de sa stratégie de la séduction. « La séduction perverse se fait en utilisant les instincts protecteurs de l'autre. Cette séduction est narcissique : il s'agit de chercher dans l'autre l'unique objet de sa fascination, à savoir l'image aimable de soi. Par une séduction à sens unique, le pervers narcissique cherche à fasciner sans se laisser prendre. Pour J. Baudrillard, la séduction conjure la réalité et manipule les apparences. Elle n'est pas énergie, elle est de l'ordre des signes et des rituels et de leur usage maléfique. La séduction narcissique rend confus, efface les limites de ce qui est soi et de ce qui est autre. On n'est pas là dans le registre de l'aliénation - comme dans l'idéalisation amoureuse où, pour maintenir la passion, on se refuse à voir les défauts ou les défaillances de l'autre -, mais dans le registre de l'incorporation dans le but de détruire. La présence de l'autre est vécue comme une menace, pas comme une complémentarité. »

Utilisation de fausses vérités énormes ou crédibles.
La communication perverse est au service de cette stratégie. Elle est d'abord faite de fausses vérités. Par la suite, dans le conflit ouvert, elle fait un recours manifeste, sans honte, au mensonge le plus grossier.

« Quoi que l'on dise, les pervers trouvent toujours un moyen d'avoir raison, d'autant que la victime est déjà déstabilisée et n'éprouve, au contraire de son agresseur, aucun plaisir à la polémique. Le trouble induit chez la victime est la conséquence de la confusion permanente entre la vérité et le mensonge. Le mensonge chez les pervers narcissiques ne devient direct que lors de la phase de destruction, comme nous pourrons le voir dans le chapitre suivant. C'est alors un mensonge au mépris de toute évidence. C'est surtout et avant tout un mensonge convaincu qui convainc l'autre. Quelle que soit l'énormité du mensonge, le pervers s'y accroche et finit par convaincre l'autre. Vérité ou mensonge, cela importe peu pour les pervers : ce qui est vrai est ce qu'ils disent dans l'instant. Ces falsifications de la vérité sont parfois très proches d'une construction délirante. Tout message qui n'est pas formulé explicitement, même s'il transparaît, ne doit pas être pris en compte par l'interlocuteur. Puisqu'il n'y a pas de trace objective, cela n'existe pas. Le mensonge correspond simplement à un besoin d'ignorer ce qui va à l'encontre de son intérêt narcissique. C'est ainsi que l'on voit les pervers entourer leur histoire d'un grand mystère qui induit une croyance chez l'autre sans que rien n'ait été dit : cacher pour montrer sans dire. » Il use d'un luxe de détails pour éteindre la vigilance de ses proches. « Plus le mensonge est gros, plus on a envie d'y croire. »

Se poser en victime.
Lors des séparations, les pervers se posent en victimes abandonnées, ce qui leur donne le beau rôle et leur permet de séduire un autre partenaire, consolateur.
Il peut se faire passer pour faible, pour le « chien perdu sans collier », prendre la mine de chien battu, les yeux tristes, dont voudront alors justement s’occuper les femmes maternelles, dévouées, celles ayant une vocation de dame patronnesse, celles n’existant que par le dévouement à autrui, celles qui deviendront souvent leurs futures victimes. Cela afin de mieux faire tomber dans ses filets
Il a d’ailleurs un talent fou pour se faire passer pour une victime. Comme il a un talent fou, pour se faire passer pour malade ou irresponsable ou tirer profit d’une maladie (imaginaire ou réelle), d’un accident, user ou abuser d’un handicap réel etc.

Création d’une relation de dépendance.
L'autre n'a d'existence que dans la mesure où il reste dans la position de double qui lui est assignée. Il s'agit d'annihiler, de nier toute différence. L'agresseur établit cette relation d'influence pour son propre bénéfice et au détriment des intérêts de l'autre. « La relation à l'autre se place dans le registre de la dépendance, dépendance qui est attribuée à la victime, mais que projette le pervers (sur l’autre). A chaque fois que le pervers narcissique exprime consciemment des besoins de dépendance, il s'arrange pour qu'on ne puisse pas le satisfaire : soit la demande dépasse les capacités de l'autre et le pervers en profite pour pointer son impuissance [celle de sa victime], soit la demande est faite à un moment où l'on ne peut y répondre. Il sollicite le rejet car cela le rassure de voir que la vie est pour lui exactement comme il avait toujours su qu'elle était".

Inhiber la pensée critique de la victime.
Lors de la phase d'emprise, la tactique du pervers narcissique est essentiellement d'inhiber la pensée critique de sa victime. Dans la phase suivante, il provoque en elle des sentiments, des actes, des réactions, par des mécanismes d'injonction ou d’induction. « Si l'autre a suffisamment de défenses perverses pour jouer le jeu de la surenchère, il se met en place une lutte perverse qui ne se terminera que par la reddition du moins pervers des deux. Le pervers essaie de pousser sa victime à agir contre lui (et à la faire agir d’une façon perverse) pour ensuite la dénoncer comme « mauvaise ». Ce qui importe, c'est que la victime paraisse responsable de ce qui lui arrive ». Le plus dur pour la victime est de ne pas rentrer dans le jeu, en particulier le jeu des conflits artificiels, provoqués par le pervers.

Tactique du harcèlement moral pervers.
Isoler quelqu'un, refuser toute communication, ne pas lui transmettre de consignes, multiplier les brimades, ne pas lui donner de travail ou un travail humiliant, au contraire, lui donner trop de travail ou un travail largement au dessus de ses compétences etc. Les cas de figure du harcèlement moral, du bizutage, telles sont les tactiques du harcèlement moral, pouvant se décliner à l’infini.

Selon la définition la plus courante : «Le harcèlement moral est un ensemble de conduites et de pratiques qui se caractérisent par la systématisation, la durée et la répétition d'atteintes à la personne ou à la personnalité, par tous les moyens relatifs au travail, ses relations, son organisation, ses contenus, ses conditions, ses outils, en les détournant de leur finalité, infligeant ainsi, consciemment ou inconsciemment, une souffrance intense afin de nuire, d'éliminer, voire de détruire. Il peut s'exercer entre hiérarchiques et subordonnés, de façon descendante ou remontante, mais aussi entre collègues, de façon latérale».

Tactiques ultimes (sur le point d’être confondu).
Si un emballement peut conduire le pervers narcissique à commettre des actes de violence, il évite soigneusement de se faire « emballer » par la police et la justice. Pour cela, il maîtrise l'art de «l'emballage» des faits dans le discours. Acculé, il peut se faire passer pour fou, irresponsable de ses actes, car on sait que les fous peuvent tout se permettre.

 

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17/05/2016
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2 - Les origines de la perversion narcissique.

On ne naît pas pervers, on le devient.

 

La perversion narcissique est un apprentissage fait depuis l’enfance. D’une part, des mécanismes manipulatoires et d’autre part de la résolution externe des conflits internes. Avec le temps, cette déviance est devenue un mode de fonctionnement à part entière chez le pervers. Il s’est structuré de cette façon.

 

Le pervers narcissique n’a pas été reconnu comme personne, individu dans son enfance et a dû jouer le rôle de l’enfant parfait auprès de ses parents. Cependant, cette image de perfection était elle-même changeante dans les yeux des parents. Cela a poussé l’enfant à se créer des « masques » de personnalités qu’il a « mis en action » en lieu et place de ce qu’il était réellement. Ainsi, son vrai « moi » s’est perdu en chemin. C’est un peu comme s’il cherchait à se reconstituer à travers les narcissismes des autres, comme un miroir brisé. L’enfant a en plus subi de graves atteintes à son intégrité psychique, telles des humiliations, des maltraitances, de l’ignorance, des insultes, voire des abus sexuels. Tout ce qu’il inflige aujourd’hui à ses victimes lui a été infligé précédemment sauf qu’il a « choisi » (bien qu’il ne s’agisse pas d’un choix mais d’un mécanisme de survie) de nier la souffrance passée au lieu de la « regarder » en face, ce qui le guérirait. Les mécanismes psychiques sont extrêmement complexes et il faut lire les travaux de Paul Racamier pour saisir l’ampleur des « chocs » traumatiques infligés sur le long terme, qui donnent naissance à cette psychose sans symptômes apparents mais qui cause un nombre conséquent de dégâts.

 

L’enfant victime a en plus dû faire face à un climat dit « incestuel », avec un inceste sans passage à l’acte génital mais une proximité inadéquate qui ne lui a pas permis de construire des limites entre le parent persécuteur et lui-même. C’est exactement ce schéma qu’il met en place avec ses victimes. Il tente d’abolir toute frontière entre la proie et lui afin d’envahir l’espace psychique de l’autre tout en maintenant cet autre à bonne distance et en le chosifiant. Derrière chaque pervers narcissique, se trouve au moins un parent souffrant lui-même de cette déviance. Il s’agit souvent de la mère. J’ai pu constater que de nombreux PN clament haut et fort leur amour pour leur mère mais à bien y regarder, il s’agit de ce que les personnes « standard » appellent plutôt une haine contenue.

 

« Le pervers narcissique n’a pas appris à aimer, au sens commun du terme. Ce qu’on lui a montré comme étant de l’amour est en fait de la haine mais verbalisée comme de l’amour. Lorsqu’il dit « je t’aime » à une victime, c’est au mieux de l’indifférence, au pire de la haine. »

 

Lorsqu’on observe bien les PN, ils agissent comme des enfants gâtés qui font du mal sans prendre la mesure des conséquences. Seul le résultat compte pour eux. Pour exemple, lors de disputes, ils ne voient que le résultat jugé négatif pour eux et aucunement la suite logique des événements qui ont conduit à la situation. Si leur compagne les quitte suite à une infidélité de leur part, c’est elle qui est mauvaise, eux n’ont rien fait.

 

Ce sont des personnes immatures, dont le développement émotionnel est resté bloqué dans l’enfance. Leur intelligence, elle, est bien adulte et capable de produire une souffrance calibrée au millimètre près pour la victime. Les pervers narcissiques ont une estime d’eux-mêmes très faibles et ont conscience d’être obligés de porter des masques pour être acceptés par autrui. Ils ne vivent que par l’imposture. Ils ne sont jamais ceux qu’ils prétendent être. « L’amour » que les victimes ressentent pour eux ne peut pas en être car elles ne connaissent pas leurs bourreaux, qui ne se connaissent d’ailleurs même pas eux-mêmes. Il s’agit d’addiction affective.

On peut pleurer sur l’enfant qu’ils ont été mais pas sur l’adulte qu’ils sont devenus.

 

Source : wordpress.com

 

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19/05/2016
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3 - Le portrait type de la victime du pervers narcissique.

La victime du pervers narcissique peut être présente dans l’une de ces deux catégories, voire les deux en même temps :

Une femme sûre d’elle, pleine de confiance en la vie, passionnée, intelligente.

Une femme plutôt soumise, qui cherche un homme à admirer.

 

Dans les deux cas, la victime présente ce qu’on appelle une « faille narcissique ». Elle présente un manque, une blessure profonde, infligée la plupart du temps dans sa plus tendre enfance. Il peut d’agir concrètement d’un abandon, de maltraitances, de meurtrissures que le pervers repère très rapidement et confirme après mise en confiance de la victime. Contrairement aux idées reçues, les pervers narcissiques ne s’en prennent pas aux femmes qu’ils jugent « faibles » ou dépressives. Leur objectif est de vider cette proie de ses forces vives, forces qu’il devra sans cesse raviver afin de mieux les puiser. Il leur faut donc des personnes pleines de joie.

 

Voici quelques caractéristiques communes aux victimes :

 

Une forte empathie : c’est véritablement autour de cette qualité que va s’articuler l’emprise. L’empathie est la capacité à comprendre les sentiments et les émotions des autres. Justement, on peut se poser la question des non-sentiments du PN qui est dépourvu d’affect. Les personnes empathiques vont tenter de projeter leurs propres « bons » sentiments sur le pervers narcissique car, il leur est impossible de concevoir et d’accepter une telle négativité. Elles prennent la froideur du PN à leur compte et la remplacent par autre chose, comme de la distance, une fatigue passagère, etc. Elles ne voient pas qu’il est tout simplement méprisant et indifférent, et qu’il ne changera pas.

 

Une certaine naïveté : ou du moins un manque manifeste d’esprit critique. Une fois la relation mise en place, les insultes et remarques blessantes pleuvent mais les victimes préfèrent ne rien voir. Elles ne voient pas le « mal » qui demeure un concept flou et éloigné mais qui sévit pourtant sous leurs yeux. Et elles ont une foi à toute épreuve sur une possible amélioration du partenaire.

 

Une dépendance affective latente ou assumée : les victimes prennent les abus pour de l’amour car elles souffrent souvent d’une dépendance affective ou d’une détresse momentanée (deuil, rupture, etc.) et préfèrent s’accrocher à une relation destructrice plutôt que d’être seules. Cette dépendance est structurelle même si elle se déclare dans un moment difficile. En effet, une fois la relation installée, elles restent auprès du conjoint abusif et ce, même après la prise de conscience de ses agissements pervers.

 

Une mémoire traumatique chez certaines : chez de nombreuses victimes, le « traumatisme » causé par le pervers narcissique rappelle d’anciennes blessures, d’anciens schémas comme un parent lui-même pervers par exemple. Cela s’observe surtout chez celles qui restent en couple très longtemps. Elles sont alors en train de revivre un cauchemar qu’elles ont déjà subi enfant et qui revient. Il convient alors d’entamer une psychanalyse pour étudier ce point en profondeur.

 

Un manque d’estime de soi : ou la croyance que l’on ne « vaut pas grand-chose » de plus que ce que le pervers fait subir. Ou encore qu’on ne retrouvera jamais mieux que ce bel Apollon, médecin ou avocat, absolument charmant en société mais qui se transforme en démon une fois la porte du domicile refermée.

 

Une absence totale de limites : parfois, les victimes ne savent même pas ce que signifie le mot « limite ». Souvent, elles ne se demandent même pas jusqu’où elles sont prêtes à supporter les abus. Elles ne savent pas dire « non » au bon moment et sont plutôt dans l’envie d’être la « petite fille sage » ou le « petit garçon idéal » pour les hommes.

 

Des adultes qui sont restés enfants : les victimes de PN qui restent sur le long terme et qui sont ensuite incapables de rebondir longtemps après le départ de leur compagnon (compagne pour les hommes), ont cette particularité d’être dans la position de « l’enfant » face au PN qui joue le rôle du « parent ». On assiste donc à la formation d’un couple d’enfants, à l’union de deux êtres profondément immatures mais qui donnent l’impression d’être adultes physiquement. Alors que le PN passe aisément d’une personne à une autre, la victime s’accroche à l’idée de ce parent sévère et critique parce qu’elle a du mal à savoir qui elle est réellement, elle n’a peut-être jamais pris le temps de se demander quelle est son identité de femme. D’où la difficulté à se prendre en charge et l’attente du retour du pervers narcissique pour reprendre le contrôle de l’esprit de sa victime.

 

Ce qui rend les pervers narcissiques particulièrement difficiles à repérer est qu’en phase de séduction, ils ne laissent rien transparaître. Tout est contrôlé et maîtrisé pour offrir le masque de la perfection. Mais une fois la toile tissée, il est très difficile de se détacher de cette « addiction », car il s’agit bien de cela et non d’amour. D’ailleurs, la rupture d’avec un PN s’apparente à un sevrage affectif.

 

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24/05/2016
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4 - Le plan du pervers narcissique : Séduction. Déstabilisation. Destruction.

 

 

Les débuts avec un pervers narcissique sont toujours idylliques. Vous aurez l’impression d’avoir rencontré votre âme sœur. Cette « reconnaissance de l’autre idéal » est constante dans les témoignages des victimes de ces prédateurs. Le pervers narcissique fait son possible pour coller à votre recherche et il vous fera un tas de promesses qui resteront à ce stade. Il pourra éventuellement en tenir quelques-unes si vous êtes une proie particulièrement intéressante et uniquement pour vous « ferrer ». Une fois que vous aurez mordu à l’hameçon et que vous serez bien accroché(e), son masque d’idéal sera vite remplacé par son véritable visage qui est celui d’un être vil, sans morale, sans cœur et totalement à l’opposé de ce que vous attendiez. Commence alors une ère de désespoir et de tentatives avortées  de retour à l’état de grâce initial. A ce stade, la victime comprend qu’elle a été bernée et que la « personne du début’ n’existe plus et n’a d’ailleurs jamais existé. Le personnage de la phase séduction est en fait un leurre qui n’avait d’autre objectif que de vous appâter.

 

Il va sans dire que le pervers vous aurait inspiré le plus grand des effrois si vous l’aviez perçu dès le départ. Mais une fois les sentiments présents, le pervers narcissique vous tient et entend bien vous faire « payer » tous les efforts entrepris pour vous emprisonner.

 

Les phases d’attaque du pervers narcissique sont toujours les mêmes. Cependant, elles peuvent se superposer dans le temps ou alterner de l’une à l’autre en fonction de votre degré de résistance.

 

Phase 1 : la séduction

Vous n’aurez jamais connu cela avant dans votre vie ! Vous êtes l’être idéal, celle qui va combler toutes ses attentes, celle qui va réussir là où toutes les autres ont échoué (parce que c’était des femmes méchantes et infidèles qui ont brisé son pauvre petit cœur), vous êtes la plus belle, la plus désirable, la plus…parfaite. Le pervers est présent sur tous les fronts : chez vous, au travail, par SMS, il vous appelle, vous envoie des fleurs, déclare à qui veut l’entendre que vous êtes sa princesse, son joyau, ce qu’il a de plus cher, etc. Cette technique est hélas, bien connue des thérapeutes qui doivent soigner les victimes de ces « malades ». Elle s’appelle le « love bombing », autrement dit le bombardement d’amour. Attention, si vous êtes en présence d’une personne tellement amoureuse qu’elle en devient franchement envahissante, il s’agit certainement d’un pervers narcissique ou d’un sociopathe (les deux notions bien que proches, ne comportent pas les mêmes motivations, ne pas faire l’amalgame). Pendant cette phase dite « lune de miel », vous ne touchez pas terre… Et plus dure sera la chute. La durée de cette phase dépend de la résistance de la victime. Ça peut être 2 semaines ou 2 ans. Le pervers est patient, il aime jouer. Durant cette phase, il va peaufiner son personnage à l’aide de questions qui pourront ressembler à un véritable interrogatoire par moments. C’est pour mieux vous duper. Il enregistre toutes ces informations et les met au « congélateur » pour les ressortir plus tard, dénaturées et hors contexte.

 

Pendant cette phase, la victime va percevoir un sentiment de malaise par petites touches, comme si quelque chose clochait dans le beau tableau brossé par le pervers. Ce sentiment d’étrangeté est un signal d’alarme envoyé par l’instinct de la proie, il peut aussi s’agir de rêves/cauchemars, révélant la véritable nature du bourreau qui se prétend si prévenant. Trop de victimes ne s’écoutent pas et poursuivent cette relation stérile, à leurs propres dépens. Le pervers joue avec des « masques », des personnages préfabriqués depuis l’enfance et destinés à plaire à leurs interlocuteurs. Ils mentent tout le temps, manipulent tout, y compris la réalité. Mais ceci est tellement à l’opposé d’une situation « normale » que les victimes ne peuvent le concevoir.

 

Phase 2 : la déstabilisation

Un jour, tombe une remarque humiliante, toujours sous couvert de vouloir le bien de la victime. Comme par hasard, cette insulte déguisée porte TOUJOURS sur un de vos points faibles savamment identifié par le pervers. Ce n’est que le début d’une longue série de réflexions, critiques, jugements et autres discrédits qui s’abattent sur cette proie autrefois idéalisée et qui est depuis tombée de son piédestal.

 

A ce stade, la victime pense que c’est de sa faute si le bourreau n’est jamais satisfait de ce qu’elle entreprend et qu’à force d’amour, de patience, elle réussira à recréer l’idéal de départ. Grave erreur. Le pervers s’acharne à lui faire croire qu’elle peut encore rétablir la situation, sauver une relation perdue d’avance. Le grand secret du pervers narcissique est qu’il HAIT l’amour, il veut briser le lien amoureux qu’il s’est attaché à créer au départ. Ce qu’il veut, c’est briser la volonté de vie de sa victime pour insuffler dans ses veines celle de la mort qu’il connait si bien. Parce qu’il n’a pas connu un amour bienveillant et tendre, il ne fait que recréer le climat parental plein de violence qui lui paraît normal. Il avait besoin d’une proie à l’inverse de ce qu’il est pour s’en nourrir. Il a besoin de sa force, de sa joie de vivre, de sa passion pour remplir son cœur desséché mais qu’il s’imagine plein de gentillesse. C’est un jeu de faux-semblants.

 

Le prédateur jubile, il est dans son élément. La victime est déstabilisée, il peut commencer son « décervelage ». Etant donné que la victime est nulle, mauvaise et incapable, le bourreau peut devenir la figure de référence, l’étalon du bien et du mal. La proie est sommée de laisser ses anciennes valeurs au placard et de se conformer à celles du pervers, qui va alors s’accaparer les qualités de la victime et lui injecter ses propres défauts. La victime va s’épuiser à chercher des solutions tandis que le pervers trouvera toujours plus de raisons de créer des conflits. C’est réellement épuisant et sans issue, surtout lorsqu’on vit avec ce pervers qui aura bien pris soin de « déblayer » le terrain relationnel autour de la victime. Celle-ci, n’ayant aucun moyen de parler de sa situation, n’a d’autre choix que de poursuivre le jeu du bourreau, car il s’agit bien d’un jeu. La victime doit être endoctrinée.

 

Phase 3 : la destruction

Généralement, la violence va en s’amplifiant. Les remarques pleuvent, la victime est isolée, totalement vampirisée, isolée de sa famille et de ses amis. Le pervers peut choisir de l’abandonner là, comme un vieux mouchoir usagé puisqu’il n’a pas d’affect, ne ressent pas d’attachement, encore moins de la culpabilité. Il s’en ira vers une autre proie souvent repérée dès la fin de la phase de séduction. Les pervers narcissiques ont une incroyable faculté de rebond. Après avoir vidé la proie de toutes ses ressources, ils passent simplement à une autre. Cette option est valable pour les plus « chanceuses ».

 

Dans le pire des cas, le pervers s’accroche à la victime, décidée à le quitter, et ne lâche pas. Ceci est souvent constaté dans les situations de séparations et divorces. Le pervers narcissique entreprendra tout ce qui sera en son pouvoir pour éliminer la victime récalcitrante, y compris utiliser les enfants du couple pour les retourner contre la proie alors désignée comme « traîtresse à la cause ».

 

Ce stade de « mise à mort » peut être avancé suite à une prise de conscience de la victime et à un sursaut de révolte ou si elle essaye de mettre le pervers face à ses actes. Ce sera alors un déferlement de violence et de haine, ce qui constitue le vrai visage du pervers, dans le but d’éteindre définitivement la victime.

 

Le cycle peut être amené à se renouveler, pas nécessairement dans cet ordre et en fonction des besoins du pervers. La relation avec ce type de personnages ne sera jamais « normale », saine et équilibrée. Le pervers narcissique n’a pas besoin d’être aimé, il a besoin d’être obéi, de dominer l’autre. Cet aspect de domination passe par l’anéantissement total de la personne d’autrui. Il faut le vivre pour comprendre ce que cela signifie. La victime devient une simple extension du pervers, une partie de lui-même. Ce n’est plus un être humain mais une « chose » dotée de certaines qualités qui de fait, appartiennent au pervers car il a absorbé la victime donc ce qu’elle est en même temps.

 

Chez une personne « normale », on apprend des autres et on développe soi-même les qualités recherchées.

Chez un pervers, on repère une personne porteuse des qualités recherchées, on la détruit psychiquement, on la chosifie et cette personne « devient » un autre soi.

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30/05/2016
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5 - Pourquoi un pervers narcissique n’est pas en demande de soin ?

En bon « empathique », vous vous demandez si la perversion narcissique est une maladie et si oui, pourquoi ne peut-elle pas être guérie comme tous les autres maux qui peuvent nous affecter…? On arrive bien à guérir d’une grippe, on peut stabiliser une personne bipolaire, on arrive à traiter la schizophrénie alors pourquoi pas la perversion narcissique…?

Pour deux raisons principales :

– La perversion narcissique est une organisation du monde, une façon de voir les relations humaines différente. Les pervers narcissiques ne sont pas malades, leur cerveau ne présente pas de déséquilibre chimique, il est juste différent de celui des personnes empathiques. D’ailleurs, les pervers narcissiques et les psychopathes sont aptes à être jugés par des tribunaux.

 

En France, pour être soigné, il faut déjà être demandeur de soin, être dans une démarche d’amélioration de soi. On reconnaît que l’on ne va pas bien et qu’on veut se sentir mieux. Or, un pervers narcissique – parce qu’il voit le monde sur un mode de prédation et non de coopération – ne peut pas avoir mentalement accès au système de soin.

 

On ne peut pas transformer un loup en agneau.

 

Nous sommes d’accord que, selon une réalité terrestre globalement admise, le Soleil se lève à l’Est pour se coucher à l’Ouest. Mais pour un extraterrestre qui se baserait sur d’autres repères, cela pourrait être l’inverse. Cela ne l’empêcherait pas de comprendre que, pour un humain, c’est cette réalité qui est vraie alors que pour lui, c’est autre chose qui est réel en fonction de sa propre conception géographique.

 

La réalité pour un pervers narcissique est semblable à cette métaphore. Il comprend que pour la plupart des personnes, nous vivons dans une société basée sur l’entraide, la coopération, la sincérité (dans une certaine mesure), l’empathie (« ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » – Version non religieuse), et bien entendu l’amour. Tout ceci est un acquis pour lui car il a grandi sur Terre et qu’il est physiologiquement humain. Mais, en raison de certaines circonstances multifactorielles (enfance particulièrement traumatisante auprès d’un parent lui-même pervers narcissique et/ou zones cérébrales désactivées selon l’individu), il perçoit une réalité différente de celle de ses congénères.

 

Les pervers narcissiques savent dès leur plus jeune âge qu’ils sont différents des autres enfants. Ceux-ci sont d’ailleurs leurs premières victimes, leurs premiers faits d’armes. Pour eux, le monde se divise en deux groupes : les forts et les faibles. Ils sont les forts, ils doivent être les forts sinon ils seront les faibles, les victimes. Leur monde est basé sur un mode de prédation. Soit ils sont les prédateurs, soit ils seront les victimes. Il n’y a pas d’amour. Il n’y a que de la survie. Paradoxalement, les pervers narcissiques vivent dans une peur extrême : celle de ne plus trouver de victimes pour les nourrir et celle d’être démasqués comme prédateurs. Cette seconde peur met en jeu leur environnement immédiat est viscérale, raison pour laquelle ils sont souvent paranoïaques et pensent que tout le monde leur veut du mal.

 

Il faut comprendre cette vision du monde pour se rendre compte qu’un tel individu ne peut pas changer. D’ailleurs, je ne suis pas pour « forcer » les personnes à changer. Demander à un pervers narcissique de se transformer en empathique est impossible. Considérons l’inverse. Pourrions-nous devenir des pervers narcissiques à la demande ? Certainement pas ! Nous avons tous la possibilité d’être temporairement manipulateurs, de faire du mal volontairement mais ce n’est pas pour autant un mode de vie. Notre existence entière ne sera pas consacrée à faire le mal gratuitement. Il faut élever le débat à un autre niveau, et apprendre à se protéger.

 

Les ressorts de la perversion narcissique sont beaucoup plus profonds que cette interprétation, tout comme l’empathie. Soit on l’a, soit on ne l’a pas. Un pervers narcissique agit en prédation parce que c’est ce qui est conforme à sa perception du monde, sa survie en dépend, il ne sait pas exister autrement. Tout comme pour nous, l’empathie est « normale », naturelle. C’est un élan de vie, de protection. Si nous voyons un enfant tomber en plein milieu d’une rue, notre première réaction sera de courir pour l’aider. Un pervers narcissique verra là une occasion de ressentir un bon shoot d’adrénaline devant la perspective de la mort de l’enfant ou d’un accident grave.

 

On ne peut pas transformer un loup en agneau car c’est dans sa nature d’être un loup. Un pervers narcissique n’est pas malade. Il voit simplement la vie sous un angle différent. Cette vision est dangereuse pour les personnes qui ne croient pas en l’existence des pervers narcissiques ou celles qui se voilent la face.

 

Un pervers narcissique ne veut pas être comme vous. La conséquence directe de cette organisation du monde est qu’un pervers narcissique n’a pas envie d’être comme vous ! Vous n’êtes à aucun moment un modèle ou un objectif à atteindre. Les pervers narcissiques ressentent un profond mépris pour leurs victimes, qui confine parfois à la haine. Je l’ai déjà écrit dans un de mes précédents articles : plus vous êtes proche du pervers narcissique, plus il vous méprise parce qu’il sait qu’il vous tend des pièges et que vous tombez dedans à tous les coups. Plus vous résistez à un pervers narcissique, plus il est mis en échec et plus il ressent une forme de « respect » parce que vous n’êtes pas tombé dans son panneau.

Ne confondez jamais amour et contrôle avec un pervers narcissique. Il utilise votre amour pour vous contrôler. Son but ultime est de vous contrôler et votre amour n’est qu’une arme. Tout comme il peut vous menacer si vous ne développez pas d’amour assez vite à son goût ou encore vous harceler. Il peut aussi vous épouser, faire toutes sortes d’actions qu’il sait importantes pour vous mais qui n’ont aucun impact à un niveau sentimental chez lui. Tout est utile, la fin justifie tous les moyens.

 

J’ai suivi un reportage sur les pervers narcissiques et un des intervenants exprimait ceci :

J’ai épousé ma petite amie parce qu’elle voulait le mariage ou elle me quittait. Je me suis dit « OK, je vais aller à ton mariage » mais je n’ai jamais eu aucune intention de lui être fidèle, ni émotionnellement, ni physiquement. Tout ceci n’était que pour qu’elle reste avec moi.

Cela résume parfaitement l’état d’esprit dans lequel ils sont et ce n’est qu’un petit exemple. Vous êtes un dupé, de A à Z.

 

Quand un pervers narcissique observe son effet sur sa victime, que voit-il ? Souffrance, larmes, désespoir, lamentations, perte d’identité, envies suicidaires, etc. Uniquement des émotions négatives, signe de sa toute-puissance sur vous. Pour rappel, les PN sont physiologiquement humains, pour les personnes qui ont tendance à l’oublier. Ils peuvent voir, entendre, comprendre, ils ont parfaitement conscience que vous pleurez, que vous les aimez à en mourir mais eux ne mourraient jamais pour vous !

Bien entendu, qu’ils établissent un lien direct entre ce que vous vivez et les actions qu’ils entreprennent pour cela. Vous êtes un rat de laboratoire, ils expérimentent ceci ou cela et observent tranquillement les résultats. Un chercheur a-t-il envie d’être à la place de son animal d’expérimentation… ?

Ils jouent avec vous. Ils pleurent eux aussi, vous menacent, vous mentent, juste pour voir jusqu’où ils peuvent aller.

 

Du déni de la victime et de sa vision romancée de la perversion narcissique.

Je ne vous demande pas de me croire sur parole, je vous demande d’ouvrir les yeux. Un pervers narcissique agit en toute conscience, il SAIT ce qu’il fait et il voit les conséquences sur vous. Seulement, il ne cherche pas à savoir si vous souffrez ou non parce que vous n’êtes pas humain à ses yeux. Vous ne servez à rien, si ce n’est à son bon plaisir.

 

Ce qu’il sait, par contre, c’est que vous pouvez vous rebeller et partir. Pour éviter cela, il vous enferme dans une cage spécialement conçue pour les rats de laboratoire qui peuvent réfléchir et se mouvoir plus facilement. Cette cage est une prison émotionnelle. Ils sont des experts en manipulation des émotions. Quand vous croyez avoir progressé, le PN trouve le moyen infaillible de vous décevoir et jubile de votre amertume.

 

Un pervers narcissique en psychothérapie apprend à mieux manipuler son monde, à parfaire l’art et la manière de progresser en société. Il apprend aussi à berner les professionnels de santé. Un pervers narcissique ne va pas changer pour devenir empathique parce que pour lui, c’est un avantage d’être sans émotion, sans attache autre que ses objectifs personnels. Il perçoit les émotions comme une faiblesse et ceci est confirmé quand il voit son « tableau de chasse ».

 

La perversion narcissique est un système qui s’auto-entretient. Elle doit être améliorée et non guérie aux yeux des pervers narcissiques.

Ils cherchent à perfectionner leur talent et pas à devenir comme nous.

 

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06/06/2016
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Le MANIPULATEUR PERVERS a un secret, celui de ne pas être démasqué.

Les pervers narcissiques se protègent. Ils ont en eux un secret qui ne doit surtout pas être percé à jour et encore moins divulgué. Ils ont une faiblesse, leur orgueil démesuré, un manque, l’empathie et l’affect, une faille, leur manque de construction, leur régression infantile à la moindre contrariété. Leur susceptibilité est sans limite, et comme un enfant, ils se mettront dans une colère noire et si vous leur faites le moindre reproche ; tout autant ils se plaindront si vous ne vous occupez pas d’eux comme on s’occupe d’un petit enfant. Mais là où un enfant pleurera, va taper du pied, ils useront de leur force verbale pour vous critiquer, vous blesser, vous dénigrer. Et si la forme peut être très calme, écoutez le fond. Les mots dits posément peuvent faire de plus grands ravages que les grosses colères.

Et vous vous sentirez à votre tour comme un enfant, un enfant puni, incompris. Un enfant rejeté.

Ils se nourrissent de faux semblants que vous ne devez sous aucun prétexte remettre en question.

C’est pourquoi, même lorsque c’est vous qui leur parlez, c’est en fait eux qui parlent à travers vous. Les pervers narcissiques mettront toute leur énergie et leur pouvoir de suggestion pour que vous suiviez leur script. Si vous veniez à vous en écarter, ils ne vous laisserez pas poursuivre.

En d’autres termes, vous êtes un peu leur mégaphone. Ils peuvent aussi parler pour vous .N’oubliez pas que le pervers narcissique vous dépersonnalise. Votre présence se justifie uniquement dans la mesure où vous lui prêtez toute votre attention et lui de son côté fera tout ce qu’il faut pour que cela reste à sens unique.

 

N’oubliez pas non plus qu’ils sont prédateurs. Vous êtes des proies. Ce qu’ils cherchent et jalousent ? Vous. Ce que vous êtes. Vos qualités. Votre empathie. Votre intelligence. Votre don du pardon.

Leurs techniques pour obtenir 100% d’attention : Bloquer la communication.

- Ils parlent par dessus vos paroles.

- Ils dévient du sujet que vous aviez initié.

- Ils se lancent dans des méandres pour ne pas répondre jusqu’à ce que vous perdiez le fils.

- Ils vous coupent, s’immiscent dans vos conversations avec les autres pour mettre leur grain de sel et affirment des choses à votre propos avec éclat et conviction.

- Ils quittent la pièce en plein milieu de votre explication, s’endorment – volontairement – au milieu d’une discussion, changent de sujet sans raison.

- Ils vous font comprendre que vous ne savez pas. Eux savent. Vous, vous ne savez rien du tout.

- Ils disparaissent derrière leur journal, augmentent le volume de la radio, sont tout à coup hypnotisés devant la télé ou consultent leurs messages sur leur portable ce qui les rend évidemment sourd et muet et TOTALEMENT indisponible (pour vous uniquement !)

- Ils mettent en avant des objections puériles et hors sujet et hors de proportion avant même que vous ayez terminé d’exprimer votre propos de sorte que dans la confusion vous abandonniez l’idée de faire passer votre message et que vous en sortiez frustrés. Le but est que vous en tiriez une leçon (renforcement négatif)

-Ils explosent et leur furie vous fait taire. Vous essayez de les calmer et eux vous reprochent de vouloir éteindre le feu après l’avoir allumé.

- Si besoin, ils répètent des centaines de fois les mêmes histoires pour que leur mensonge à la longue s’imposent comme la vérité et afin d’avoir le dernier mot.

- Ils utilisent des mots savants, directifs, vous font sentir qu’en bon "parent" (et c’est valable pour tous les PN, parents, conjoints, proches…), ils font "ça" pour vous… et que vous devriez être reconnaissant de tous ces efforts qu’ils font pour vous ramener sur le droit chemin.

 

Toute relation = compétition pour un pervers narcissique qu’il doit gagner par tous les moyens. Pour le pervers narcissique, c’est vous le méchant. Il ne vous fait rien si ce n’est vous aider, et vous, vous le rabaissez…

Il s’arrange toujours pour que vous vous taisiez et que rien ne sorte. Personne ne doit savoir. Pour autant il vous reprochera de ne pas parler, de tout garder pour vous, de le rendre "fous" par votre mutisme.

Il sélectionne ses futures victimes et les "ligotent" pour qu’elles gardent ce secret.

Son image, c’est sa survie et vous n’êtes qu’un de ses miroirs interchangeables dans lesquels il ne peut concevoir que de se voir exceptionnel et magnifique !

 

ATTENTION : il est d’usage de dire « le » pervers narcissique. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut être une femme, bien au contraire.

 

 

Source : Anne-Laure Buffet

 


24/03/2017
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