Psycho-Thérapeute Biarritz

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La peur de se tromper

Dissimulée derrière la peur de se tromper, il y a celle de mourir. L'erreur mènerait à une voie de perdition qui mènerait au fait d'être puni, privé, condamné, qui mènerait à manquer de tout, qui mènerait à disparaître. Cette idée se fonde sur la croyance d'un possible mauvais choix. Il n'y a pourtant ni bon ni mauvais choix. Il n'y a que des décisions permanentes engendrant des conséquences permanentes, sans aucune discontinuité, même si nous avons la sensation d'accomplir des choses particulières, séparées les unes des autres. En d'autres termes, ce n'est pas tant l'action produite qui entraîne un résultat que l'état dans lequel nous choisissons de l'accomplir. Ainsi, les choses faites « avec amour » ne donnent pas le même résultat que celles réalisées sous la contrainte ou dans un climat de peur, même si les gestes effectués semblent identiques dans les deux situations.
Quelles que soient les conséquences observées, elles sont émanation de l'intelligence divine et répondent à notre volonté réelle de les voir, afin de goûter plus avant notre unité, notre responsabilité et notre pouvoir créateur. Craindre ces conséquences revient à craindre une punition divine et à redouter notre propre nature profonde. L'hésitation préalable au choix découle de cette idée qu'il puisse être vécu quelque chose d'indésiré. Qu'est-ce que « se tromper », sinon la croyance en la survenue potentielle d'une expérience non souhaitée ? L'idée que nous pourrions vivre quelque chose contre notre gré, indépendamment de notre volonté, repose sur celle d'une présence et d'une bienveillance divines intermittentes. Existeraient ainsi des moments durant lesquels le Divin agirait efficacement au profit de sa Création et puis les autres. Ces moments supposés de relâchement, de mansuétude moindre, de sévérité particulière, voire d'abandon pur et simple du Divin servent de caution à l'hésitation existentielle.
Dès lors que nous cherchons à faire le « bon » choix et à ne pas nous tromper, nous validons l'idée d'une séparation d'avec notre Source. A l'instant même où nous croyons avoir évité de nous tromper, nous sommes en train de réaffirmer le pouvoir de notre ego dans notre existence. En fonction de son imagination, de ses projections, ses croyances, ses peurs, il essaie sans cesse de faire les moins mauvais choix. Ceci est un renoncement à la guidance véritable, naturelle, intrinsèque qui ne peut être ni double ni sujette à interprétation.

Source : Gregory Mutombo. Extrait de "Le Feu de l'Esprit". 

 

 

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01/03/2018
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