Psycho-Thérapeute Biarritz

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Les 5 différents stades de l'enfance selon Freud

  • Stade oral : Naissance à 18 mois.
  • Stade anal : 18 mois à 3 ans
  • Stade phallique : 3 ans à 7/8 ans
  • Période de latence 7/8 ans à la puberté.
  • Stade génital : puberté à l’âge adulte

Si chaque zone érogène est stimulée correctement nous progressons pour atteindre la maturité sexuelle et psychique. Sinon nous sommes concentrés sur cette zone précise et restons bloqués à ce stade du développement de notre personnalité.

 

Le stade oral.

Le stade oral correspond au premier stade du développement de la personnalité. De la naissance à 18 mois, l’enfant se focalise sur sa bouche. L’objectif principal est de satisfaire le désir oral en stimulant la zone érogène de la bouche.

Si un enfant n’est pas correctement sevré  il restera fixé sur le stade oral. Il sera dominé par des sentiments de dépendance et d’impuissance. Ceux qui restent bloqués à ce stade risque de se tourner vers tout ce qui se passe par la bouche (parler, manger, boire, fumer). Ils auront toujours besoin d’une stimulation orale. Ce sont de grands bébés qui ont souffert de ne plus pouvoir téter leur mère.

La zone de prédilection ou zone érogène à ce stade est la zone buccolabiale, celle ci est investie car c'est la partie de corps par lequel bébé rentre en contact avec l'extérieur, permettant trois choses: l'apaisement d'un besoin alimentaire, une expérience de plaisir (succion, ingurgitation, sentiment de plénitude après la tétée) ou de déplaisir (vomissement, par exemple), et elle permet la relation à l'autre maternel d'abord, puis d'autres objets. Par elle, il découvre aussi la notion de limite entre l'interne et l'externe, qui se stabilise en frontières en même temps que la possibilité d'une ouverture, un passage entre l'intérieur et l'extérieur, ce qui conduit à la notion de mouvement. Ce stade, et cette zone sont au carrefour d'un circuit vital (besoin de manger), d'un circuit libidinal (du plaisir) et d'un circuit relationnel. L’enfant découvre le monde d'abord par le bouche.

On garde tous des traces de ce stade, ou qui se traduisent en stigmates dans certains cas de psychose. Mais même de façon normale, le relationnel reste lié à l'incorporation, combien de fois ne dit on, pour maintenir un relationnel : On se fait une bouffe? On va prendre un verre? On mange du chocolat pour se détendre, on peut aimer manger seul, ne pas vouloir être vu manger à l'adolescence notamment, ou au contraire considérer le repas sacré et à partager avec le plus de monde possible!

Huit mois est le moment d'apprivoiser l'absence t la présence d'objets, période d'excellence du jeu de cache-cache. L'enfant va s'amuser à jeter des objets, ou reproduire les séparations et retrouvailles répétée. Les jeux d'absence et de présence sont très prisés à cet âge. Tous ces jeux permettent à l'enfant d'endurer l'absence des objets d'amour, alors pensez à ramener les objets aux enfants au moins au début, et ne le frustrez pas trop tôt, pour qu'il puise expérimenter avec cela... sans le laisser en abuser non plus!

Il existe aussi un conflit spécifique à chaque stade. Ici : le sevrage. On entend par là, l'ablactation (qui est l'arrêt de la sécrétion lactée chez la femme) : on arrête le nourrissage liquide pour passer à un nourrissage semi-solide, puis solide. Le conflit peut ne pas être marqué ou l'être très fortement. Si la famille veut le forcer trop tôt, que l'enfant n'est pas prêt ou au contraire que la durée de nourrissage au biberon perdure au delà des besoins de l'enfant, ce qui le frustre dans sa recherche d'autonomie, de participation au repas familial autour de la table, la besoin de varier les gouts et textures des aliments. L'enfant peut d'ailleurs présenter des troubles comme l'anorexie infantile ou l'hyperphagie. On garde des traces du sevrage en particulier : à travers certaines habitudes comme le fait de manger entre deux chaises ou de partager les repas. Si ces habitudes alimentaires deviennent de la souffrance, on passe de la psychopathologie quotidienne à la psychopathologie.

On parle de boire des paroles, dévorer des yeux etc. on tient aussi notre rapport à l'autre (partenaire, enfants) et la distance qu'on y met de ce stade. La gestion du conflit de l'anxiété vient aussi du stade oral. On a tous a un moment donné régresser vers des outils de gestion qu'on a eu a ce stade : se ronger les ongles, se tortiller les cheveux, se mordre la lèvre, etc.

 

Le stade anal.

2éme stade du développement de la personnalité. La principale source de plaisir entre 18 mois et 3 ans. Le stade anal, dit aussi stade sadique-anal correspond très exactement à la période où l'enfant rentre en opposition avec ses parents et commence à forger sa personnalité. Le "fruit social" de ce stade anal est l'autonomie dans l'espace.

 L'enfant va éprouver un plaisir manifeste à contempler ses excréments (selles et urines) et à les considérer comme étant sales bien que faisant partie de lui. Il apprend donc à les retenir de façon à rester propre et à s'affranchir des couches, et en même temps à les éliminer au moment où il le souhaite. Ce passage est une victoire lorsque l'enfant y parvient, car cela représente pour lui une difficulté et quelque chose d'effrayant.
Il faut bien à cela un exutoire, et les gros mots constituent un moyen transitionnel fondamental. D'une certaine façon, pour contrôler sa propreté, l'enfant salit son vocabulaire. Le déplacement ordurier du langage est une évolution psychologique indispensable. Les enfants qui le franchissent mal ou pas, deviendront des adultes qui sont « bloqués au stade anal ».

Le stade anal décrit par Freud est une source de plaisir et de sensations très agréables : plaisir de donner (à sa maman), et de se retenir (et donc de se contrôler).

 

Chez les personnes mis trop tôt sur le pot, ou avec des exigences démesurées des parents, la zone anale peut être "surinvestie à l'excès". La conséquence peut être pour certaines personnes bloquées au stade anal, une obsession maniaque de l'ordre et de la propreté, un sens aigu de la restriction, l'obsession du détail, parfois une maniaquerie du langage, voire une préciosité extrême.

 

Le stade phallique ou complexe d'Œdipe.

 A la suite du stade anal où l'enfant grâce à ses excréments manifestait envers sa mère des pulsions agressives (il se retient d'aller à la selle) ou au contraire, gratifiantes (il va à la selle pour lui montrer son attachement), l'enfant va se trouver confronté au complexe d'Oedipe. (Complexe d’Electra pour les filles).

Au stade phallique va se manifester la curiosité sexuelle infantile. L'enfant va prendre conscience de la différence anatomique des deux sexes qu'il va interpréter en terme d'absence de pénis ou de présence. Toutefois, l'enfant va dénier la différence des sexes. Le garçon va nier la castration par la négation du sexe féminin et/ou par la mise en place d'une croyance selon laquelle la mère serait pourvue d'un pénis, on parle alors de mère phallique.

La petite fille, quant à elle, va manifester son envie de pénis soit en imaginant une poussée ultérieure du clitoris, soit par la présentation d'attitudes dites "d'ambition phallique", elle va investir les jeux brutaux, rechercher le danger, montrer des attitudes communément appelées de "garçon manqué".

Le stade phallique est un stade prégénital dans la mesure où le pénis est d'avantage conçu comme un organe porteur de puissance ou de complétude plutôt qu'un organe strictement génital.

La question "d'en avoir un ou pas" fait de ce stade un stade plus narcissique qu'objectal. Elle ne renvoie pas à l'usage que l'enfant peut faire de son pénis mais au simple fait d'en posséder un.

 

Les angoisses spécifiques liées à se stade sont des angoisses dites de castration, voire de mutilation.

Le complexe de castration va jouer un rôle essentiel dans l'évolution du complexe d'Oedipe, rôle qui sera différent chez le garçon et chez la fille. Chez le garçon, à la phase phallique se développent la masturbation et des fantasmes incestueux. Pour Freud, ces comportements sont liés à deux évènements observables dans la réalité, la menace de castration et l'observation du manque de pénis chez la fille.

Le complexe de castration va déterminer la formation du Surmoi. Il va inaugurer la phase de latence.

Le complexe d'Oedipe est un conflit intrapsychique qui a lieu entre 3 et 5 ans. Il correspond à un moment de crise dans la vie psychique et fait partie de l'évolution normale de la vie psychique de l'enfant. Il repose sur la différenciation sexuelle du père et de la mère. Le complexe d'Oedipe est classiquement décrit comme un attachement sexuel au parent du sexe opposé entrainant un souhait d'élimination du parent rival, celui du même sexe. Freud a repris le mythe d'Œdipe afin d'éclairer à la fois l'Oedipe positif et l'Oedipe négatif. A travers le cas de l'homme aux loups, Freud va découvrir qu'il existe chez le garçon une position d'Oedipe inversé caractérisé par un attachement sexuel du garçon à son père; il s'agit d'un versant complémentaire à l'Oedipe représentant un attachement homosexuel. Ces deux versants coexistent chez tout individu; Freud parlera de bisexualité psychique.

La situation est plus complexe pour la fille dans la mesure où son attachement primaire pour la mère est doublé par ses désirs incestueux pour le père. On considère que la fille est confrontée à un double interdit, à la fois maternel et paternel. L'ensemble de ces interdits va être internalisé ultérieurement pour constituer le Surmoi.

Le conflit œdipien peut être formulé sur le plan génital, symbolique et relationnel.

A plan génital, le seul organe en jeu est le pénis. Le problème central est la castration (amputation du ses et ablation des glandes sexuelles). Pour le garçon, il y a découverte du plaisir génital à travers l'activité masturbatoire. Va surgir ensuite l'angoisse de castration (registre névrotique) avec eux types de réactions opposées: vouloir tuer le père et soumission passive à sa domination sexuelle. Le garçon sort de l'Oedipe par l'acceptation du renoncement à sa mère afin d'échapper à la castration.

Pour la fille on retrouve ces trois étapes:

- Illusion d'être un garçon

- Découverte qu'elle n'a pas de pénis, donc qu'elle est castrée, ce qu'elle ressent comme un préjudice. Elle va chercher à compenser cela par deux types de réactions : agressivité envers la mère jugée comme responsable et essai de séduction envers le père avec le fantasme d'avoir un enfant de lui pour compenser ce manque.

- Sortie de l'Oedipe avec une dette symbolique envers le père qui aurait pu castrer mais qui ne l'a pas fait.

 

Au niveau symbolique, il n'est plus question de pénis mais de phallus, c'est à dire un symbole ayant la même valeur pour le garçon comme pour la fille. Il représente ce qu'il y a de plus précieux pour l'enfant. Il faut comprendre l'angoisse de castration comme l'angoisse de la perte de cet objet symbolique.

Au niveau relationnel, l'enfant veut être convaincu d'être le seul objet d'amour de ses parents. L'angoisse surgit quand il découvre que ses parents sont chacun l'un pour l'autre un objet d'amour. Il va vivre dans une situation de rivalité qu'il va ressentir comme catastrophique. Face à cette rivalité, l'enfant a deux alternatives: soit détruire le rival ou alors le séduire redevenir le seul objet d'amour.

La sortie de l'Oedipe se fait par la compréhension du coté de l'enfant que le statut de l'individu n'est ni d'avoir tout l'amour ni de ne rien avoir mais d'être dans une situation intermédiaire où il comprend et accepte que l'amour que ses parents ont entre eux ne va pas supprimer l'amour qu'ils ont pour lui.

 

En cas d’échec.

La fille serait alors dans la séduction et dans la recherche de flirt uniquement.

Le garçon serait incapable de réussir dans la vie en raison d’une culpabilité infirmante engendrée par la lutte avec le père pour attirer l’attention de la mère.

 

La période de latence.

Dans la théorie Freudienne, la période de latence est la quatrième des cinq phases du développement psychosexuel, après la phase phallique et avant la phase génitale (fin de l'adolescence et âge adulte). L'enfant rentre en période de latence dès qu'il commence à résoudre son complexe d'Oedipe, prenant conscience qu'il ne peut satisfaire son désir du parent de sexe opposé. Cette période ne présente pas de nouvelle organisation du développement psychosexuel, mais plutôt une certaine stabilité.

Cette période se caractérise par une désexualisation des relations d'objet et des sentiments d'amour (l'enfant éprouve de plus en plus de  sentiments intermédiaires comme de la tendresse, de la pudeur, de la culpabilité) ainsi qu'une orientation sublimée vers les valeurs morales, la création artistique, etc... Les pulsions agressives et sexuelles s'expriment sous des formes socialement acceptables, l'enfant s'identifie au parent de même sexe et déplace sa libido en dehors de la triade Parents-enfant, vers ses amis ou des êtres symboliques (par exemple, les héros de bande dessinées, les sportifs...).

Selon la théorie psychanalytique, c'est à la période de latence que débute l'amnésie infantile, qui signe l'intensification du refoulement. Le développement normal de l'enfant amène de nouveaux conflits, selon Anna Freud, tels que la rébellion envers l'autorité parentale. Cependant, relayer la résolution du Complexe d'Oedipe plonge l'enfant dans un contexte angoissant face au développement forcé de l'environnement : phobies scolaires, manque d'intérêt pour les jeux et les amis, apparition d'anxiété lorsque l'enfant est séparé de sa mère ou de son cadre de vie familial.

 

Stade génital.

La phase génitale correspond à un intérêt marqué par tout ce qui touche à la zone génitale. Elle est une zone érogène à part entière et une zone d'exploration et de plaisir. La zone génitale devient une zone érogène à part entière, mais elle l'est tout autant que d'autres zones comme la bouche et l'anus, elles aussi sources de plaisirs donc d'érotisme.

Par la suite, il faudra attendre la deuxième poussée à l'adolescence pour que la sexualité se mette en place définitivement.

 

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16/01/2018
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